Jean-Jacques Bolzan, Anne-Marie Jean et Anne-Marie Idrac lors de la rencontre nationale

La rencontre nationale InTerLUD (innovations territoriales et logistique urbaine durable) a tenu sa première édition le 30 novembre à Paris. L’occasion d’aborder les stratégies et bonnes pratiques mises en œuvre sur le terrain pour imaginer une logistique urbaine (plus) durable. Avec un plateau varié, une vingtaine d’intervenants ont fait le déplacement. De quoi créer les conditions du travailler-ensemble.

« Il était temps de s’occuper de la logistique urbaine ! », lâche Anne-Marie Idrac, présidente de l’association France Logistique, alors que s’ouvrait la première rencontre nationale InTerLUD au Forum des Images à Paris, avec la présence de 165 personnes. Un événement également proposé en distanciel (environ 200 personnes connectées). Au programme : tables rondes, vidéos, partages d’expériences, etc.

Une logistique urbaine plus durable ?

Comment mettre en œuvre des logistiques urbaines plus durables dans un contexte d’urgence climatique et de crise sanitaire, avec des changements importants, tels que la mise en place des zones à faibles émissions (ZFE) ? S’agissant des leviers techniques à activer, Anne-Marie Idrac, l’une des trois rédactrices d’un rapport public de 88 pages sur la logistique urbaine durable [remis au gouvernement le 21 octobre 2021], répond : « Il faut agir depuis la gouvernance, l’aménagement, la circulation, le stationnement, les motorisations dans les ZFE… Il faut également accélérer les travaux sur une mise à niveau technique des vignettes Crit’Air. » Preuve que la logistique du dernier kilomètre est à la croisée de divers enjeux.

Également interrogés sur ce sujet, certains décideurs économiques soulignent la nécessité d’encourager l’utilisation de véhicules moins polluants (bioGNC, B100, rétrofit électrique…). Quand d’autres suggèrent de travailler sur la mutualisation des approvisionnements ou une meilleure organisation des flux afin de réduire le nombre de lieux de livraison et les kilomètres à parcourir. Autre piste : créer des hubs de proximité.

Où en est-on ?

Cette matinée d’échanges a dressé un bilan de l’avancement du programme InTerLUD. Ce dispositif a été retenu en février 2020 par le ministère de la Transition écologique dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE). Doté d’un budget de 8,1 million d’euros, il a pour vocation de créer des espaces de dialogue entre les acteurs publics et économiques pour élaborer des chartes de logistique urbaine durable en faveur d’un transport de marchandises décarboné et plus économe en énergie. L’ambition est de « déployer une cinquantaine de chartes et d’accompagner 50 établissements publics de coopération intercommunale [EPCI] en trois ans dans 15 métropoles, 25 communautés d’agglomération moyennes et 10 petites communautés d’agglomération [< 100 000 habitants] », indique Yann Tréméac, chef adjoint du service transports et mobilité de l’Agence de transition écologique (Ademe). 

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